Iced Rose is coming to school

Date d'inscription : 19/10/2011 Age : 31

Toi, Moi & un RP

Sentir les regards glisser sur soi comme un poisson délicat sentirait l’eau briller sur ses écailles…c’est souvent agréable. Ne parlons pas des papys lubriques, mais des gens qui vous regardent avec une lueur d’admiration dans le regard… ! A noter aussi que dans ce genre de cas, il existe également des personnes qui vous jalouseront ou vous haïront pour une raison ou une autre. Dans ces cas-là, je pars du principe que j’ai mérité ma place. Rien de plus. Je flotte. Je ne suis pas sur un petit nuage pour autant. Mais après tout, qui ici peut se vanter de le savoir ? Il n’y a que ceux et celles qui font partie d’un groupe qui peuvent se rendre compte du travail que cela demande au quotidien. Il ne suffit pas de travailler pour arriver à la place que l'on souhaite. Encore faut-il la conserver. Tout n’est pas acquis. Je l’ai compris. C’est pourquoi, dès que je suis arrivée à acquérir le statut d’idole, j’ai travaillé encore plus que n’importe qui. Ou presque. J’ai sué sang et eau. J’avais peur de ne pas convenir, à chaque fois. A cause de ce fameux jour. Mais maintenant, cela fait quelques jours seulement que je suis une membre des « V.I.P ». Pourtant, cela m’a suffit pour prendre mes marques et je suis plus confiante qu’au début. Mais il faut dire que la vie des stars n’est pas de tout repos.

Ce matin, lorsque le réveil a sonné, la lumière claire du soleil filtrait déjà dans nos chambres. Néanmoins, il y régnait une atmosphère bleutée : le soleil n’était pas encore bien réveillé. Comme nous. Encore en peignoir et pantoufles, j’ai croisé Zélie et Sharon qui n’avaient pas l’air d’être plus réveillées que moi. Cela nous a fait rire d’ailleurs. Ce petit éclat de rire m’a fait chaud au cœur. Au début, j’aurai bien pu ne pas m’entendre avec Sharon mais je crois qu’une belle amitié est entrain de naître entre nous. Bref, je me suis dirigée vers la salle de bains, la maison était encore éteinte et pourtant, tout le monde devait être réveillé. Par chance, la salle de bains la plus proche de ma chambre fût libre et j’ai pu profiter d’un savoureux moment. Une fois mieux réveillée, j’ai enfilé mon peignoir que j’avais quitté un peu plus tôt. Il est vraiment doux : un délice. C’est un cadeau de ma mère. Les autres peuvent trouver cela « Too Much » mais ma sœur a plus ou moins le même dans une couleur différente. Lorsque nous étions à la maison, on aurait dit deux barbes à papa bien chimiques qui se baladaient dans les couloirs. Cela m’arrachait un petit sourire, et je ne sais toujours pas dire s’il fût heureux ou nostalgique.

Une fois de retour dans ma chambre, je me suis affalée sur mon lit. Mon sac y traînait encore, à moitié ouvert. J’ai fouillé dedans pour tomber sur mon agenda rose foncé et je l’ai ouvert avec précaution. Mon agenda d’idoles était déjà bien épais, bourré de papiers en tous genres. En arrivant à la page d’aujourd’hui : je suis restée muette, en me rappelant pourquoi nous nous étions levées si tôt. La promotion des V.I.P marchait bien pour le moment. Les débuts sont toujours ce qu’il y a de plus difficile. Après, une fois que nous aurons acquis une réputation de haut niveau, nous serons quasiment incontestables. Du moins, c’est ce que je crois. Nous sommes déjà bien situées dans les tops musicaux au bout de quelques jours à peine. C’est vivifiant mais il ne faut pas se relâcher. Je regarde donc attentivement mon planning pour aujourd’hui :

« 10h : Photoshoot pour le magasine japonais « Biteki »
12h : Se rendre sur le campus pour y prendre le repas parmi les élèves. Journalistes conviés. »
15h : Temps libre
17h : Départ de l’agence en bus pour se retrouver au studio de télévision sur pour la nouvelle émission « Sun Asia » qui parlera des nouvelles stars montantes dans le monde de la musique asiatique.
19h-20h30 : Emission
21h : Quartier libre »

J’ai regardé ma montre, perplexe. J’ai toujours une montre sur moi en plus de celle de mon portable, celle de mon lecteur mp3 et de mon réveil. J’ai doucement ouvert la porte pour aller déjeuner. Une bonne odeur de fruits m’a chatouillée les narines et je me suis rendue à la cuisine où Shannon, Zélie, Shirley, Huan et Fia étaient déjà assises. J’ai lancé un « bonjour » à la cantonade. Fia collait Shirley. Fia est une fille qui a ses défauts, qui est parfois un peu agaçante, mais qui reste attachante. C’est la maknae du groupe. Le seul reproche que je pourrai lui faire : elle colle trop Shirley, que je n’apprécie pas du tout. On la croirait sortie d’une série américaine stéréotypée. Elle est typique d’un « soap » cette fille. Bref, je me suis installée, j’ai décortiqué un kiwi que j’ai mangé assez vivement, pour ensuite boire une grande gorgée de jus d’orange frais. J’ai agrippé une petite tranche de pain que j’ai agrémenté d’un œuf. Après avoir un peu papoté, je me suis dirigée en direction de ma chambre. Ma prochaine tenue devait être confortable mais pas seulement. Si les gens du magazine « Biteki » qui m’ont choisie pour être l’un des symboles féminins de leur magasine ( l’un des plus connus en Asie) m’avait vue arriver en jogging défraîchi, autant être certaine que cela aurait été la dernière fois que je serais apparue comme figure de mode, même si aucune personne du public ne me verra dans mes habits de ville, il faut que je fasse gaffe à l’image que ces gens auront de moi.

Heureusement, tout s’est relativement bien déroulé. Une voiture est venue me chercher. Le trajet fût un peu long mais pas désagréable. Les écouteurs dans les oreilles, je m’enfonçais dans un demi-sommeil tout en savourant les notes qui s’égrenaient dans mes oreilles. J’ai également mis notre nouvelle chanson dans ma liste de lecture, pour la mémoriser encore et encore. Et aussi parce qu’elle est vraiment géniale. Nous n’avons pas le choix de nos chansons, en général, alors on aurait pu ne pas aimer cette chanson au sein des « V.I.P » mais je crois qu’elle parle au trois quart es groupes.

Je suis retournée me rafraîchir entre temps et me changer après cette expérience de photoshoot qui fût un peu éprouvante mais encore plus excitante que ça ! C’était magique !

Je suis maintenant sur le campus. Je ne sais pas où sont les autres, nous ne sommes pas rentrées de nos activités toutes au même moment. J’attendais le repas de midi avec impatience pour qu’on se raconte nos expériences, négatives comme positives, mais malheureusement nous serons filmées et photographiées.

Date d'inscription : 28/12/2011 Age : 35 Localisation : Belgium

Sharon était toujours surexcitée par la battle qui venait de se terminer, elle était satisfaite, ce petit exercice lui avait servi d'entrainement et c'était tout à fait ce qu'il lui fallait, à présent elle pouvait vaquer à d'autres occupations, il faut dire que ce petit jour de relâche lui faisait du bien, depuis le début de leur promo pour leur nouveau single "Girls Voices" elle n'avait pas eu un moment pour elle, même si elle adorait danser, chanter, il lui fallait aussi des petits moments pour se retrouver afin de ne pas risquer le surmenage comme elle en avait déjà si souvent entendu parler.

Elle savait néanmoins que les débuts étaient rudes et et ne laissaient que peu de place aux erreurs, qu'elles soit techniques ou non, cela lui rajoutait un stress supplémentaire, de plus elle savait qu'elle n'excellait pas en danse et cela lui était insupportable. Heureusement elle pouvait compter sur l'aide de sa nouvelle amie, Vanessa, ou Van' comme elle aimait l’appeler, il est vrai qu'au début c'était plutôt mal parti car Sharon n'était pas du genre facile à cerner et pouvait paraitre très insupportable, pourtant Vanessa avait su percer sa carapace et c'était déjà un bon début, en plus il était impensable de se disputer entre membres du même groupe, car elle le savait, la réussite d'un tel girlsband ne dépendait que de l'entente de leurs membres, elles devaient littéralement devenir des sœurs de cœurs, des Unnies.

Puis Vanessa était gentille, elle lui consacrait du temps pour répéter les chorégraphies, c'était aussi cette proximité qui l'est avait rapprochées. Elle devait l'admettre, elle avait progressé en l'espace de quelques semaines, au moins avait elle hérité de la mémoire de son père, après tout s'il fallait qu'elle gère des hôtels il le fallait bien. Sharon se promenait un peu dans le bâtiment de la SSE, après tout depuis son arrivée elle n'avait pas encore réellement eu le temps de bien prendre connaissance des lieux et des multiples possibilités de celui-ci.

Tout était neuf, cela se sentait, de la peinture aux cadres en passant par les nouveaux sols, tout respirait le neuf et le propre, espérons que ça puisse le rester. S'il y avait un endroit que Sharon affectionnait particulièrement, c'était l'atrium, un endroit relativement espacé mais pas trop garnis de nombreuses plantes, avec en son centre un petit bassin où nageait joyeusement des "Kois", ces poissons japonais, aux couleurs rouges/oranges.

Quand elle l'est regardait, Sharon se sentait bien, apaisée, elle aimait l'eau et s'imaginait très bien en poisson, l'eau était si claire, si belle, si pure, si cristalline, un vrai miroir, qui sait y verrait-elle son reflet, le reflet d'une jeune fille simple, normal, modeste ? Non rien de tout cela, elle ne voyait que son visage, celui d'une fille hautaine, respectée, adulée et riche, une fille brillante et attirante mais qui ne serait rien si au final elle n'avait pas réussi l'audition qui ferait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui.

Elle restait perdue dans ses pensées, penchée au dessus du bassin, se regardant, remettant en place ses cheveux, un coup de lip-stick glossy, même en tenue de sport elle savait resté belle et glamour. Finalement elle se relevait, remis un faux plis en place et se dirigea vers les imposantes fenêtres de l'atrium. Les fenêtres n'étaient en rien comparables aux miroirs, on ne pouvait pas s'y refléter, on ne pouvait voir que l'extérieur, un extérieur verdoyant, joyeux, au loin des enfants criaient, glissaient au toboggan, se balançait; qu'il était loin le temps de l'enfance, le temps de la facilité, des crayons, le temps des choses que l'on disaient mais dont on ne savaient rien de leur signification, oui l’innocence était bien loin, surtout vu d'ici.

A nouveau Sharon se perdait en réflexion, cela lui arrivait souvent, sans qu'elle sache pourquoi, cela lui permettait de s'échapper l'espace de quelques secondes, parfois de quelques minutes, pourtant personne ne devait savoir, si on l'a voyait ainsi rêvasser on pourrait la traiter d'ingrate, de fille "normale", de sensible et ça il en était hors de question, elle était une idole et il n'en était pas autrement.

*Gosh ! 11h50 ! Déjà, il est temps de se réveiller là, en plus j'ai faim, je me demande si les autres ont passé une bonne matinée. Mouahaha je vais aller raconter le clash de l'année de ce matin avec Vanessa, je suis sûre qu'elle va adorer *

Tout en pensant, le sourire aux lèvres, Sharon se dirigeait vers la cafétéria, il était temps de se restaurer et l'exercice de se matin l'avait mise en appétit, à moins que ce ne soit de voir le visage déconfit de cette petite dinde d'Hao, en tout cas peu importe la raison, il fallait qu'elle mange. Puis elle avait hâte de voir son amie et de lui raconter tout en détail, certes Vanessa était plus pondérée et tempérée mais elle n'en restait pas moins une fille.

Date d'inscription : 19/10/2011 Age : 31

La mode divise toujours les gens. En particulier les filles. C’est comme ça. Il y en aura toujours qui diront que la beauté intérieure prime et que toutes celles qui cherchent à bien s’habiller sont ridicules, hautaines, malsaines,… ! D’autres vous diront également que le maquillage, c’est la vie et qu’on ne peut pas s’en passer. Et puis, il y a les filles comme moi. Les individus de sexe féminin qui sont d’accord pour dire qu’une fille se sent mieux dans sa peau en étant maquillée avec soin et revêtue avec goût tout en suivant son humeur du jour. Je fais donc partie de celles qui considèrent que la beauté intérieure est importante sans pour autant renier la partie extérieure. Je ne juge pas cette dernière mais il est clair que cela a une importance pour moi. J’aime me sentir belle. L’esthétisme est une forme d’Art. D’ailleurs, si nous regardons bien toutes les formes d’Art, il y a le visuel et le fond. Et souvent, l’un sert l’autre. Mais peu seront les gens qui seront de mon avis.

Lorsque je suis arrivée au sein du campus, je me sentais belle et fière. Certains regards sournois ont glissés. Cela m’a agacée, je ne dirai pas le contraire. Mais ce n’était pas cher payé pour sentir les regards se poser sur moi. En marchant dans le couloir, j’ai fait claquer mes talons sur le carrelage sans pour autant regarder les autres avec un regard méprisant. J’ai inspecté ma tenue dans le reflet d’une vitre et mon point fashion m’a rendue fier de mon choix. Il s’agissait d’un sac Guess – une marque relativement abordable – dégotée à Paris lors d’un récent voyage. Il est grand mais discret, de forme rectangulaire et noir. En un mot : classe. Vous pouvez bien vous habiller, si vous n’avez pas L’Accessoire qui vous rend fier par excellence, cela ne sera pas la même chose. Tout comme mes chaussures, plus petites que des bottines, à talons aiguilles. Les photographes n’étaient pas encore là. J’en ai profité : je me suis assise un instant dans un endroit du couloir où il n’y avait pas trop de monde et je me suis remis du rouge à lèvre dans les tons plutôt bordeaux pour redonner à la fois un peu de profondeur et d’éclat à mes lèvres que j’ai sublimé par une légère couche de gloss. Je me méfie de la matière de ce dernier. Un coup de vent et votre belle crinière se fait engluer comme une mouche prise au piège dans une toile d’araignée…autant être vigilante.

Pour un événement comme celle-ci, nous aurions dû avoir des maquilleurs ou des coiffeurs professionnels. Mais peut-être que les filles n’ayant pas d’activités étaient prises en charge…pour ma part, j’arborais encore le maquillage de mon photoshoot, juste ce qui était sur mes lèvres étaient effacées et cela ne demande pas une grande technique de se remettre du rouge à lèvres tout de même… !

D’un pas assuré, j’ai rejoint la cafeteria. En tous cas, un responsable de notre équipe va certainement vérifier si nous sommes bien et nous faire venir des maquilleuses en un coup si jamais il y a un souci de ce côté-là… ! Mon dieu…en fait je suis stressée comme une bique – je n’ai jamais vu une bique en panique(la rime n’était pas faite exprès non plus), c’est vrai – mais… ! Je respire : du calme, ça ira ! Et puis je ne serai pas seule ! Je m’entends bien avec tout mon groupe, quoi que j’ai du mal avec Shirley et par moment avec Fia. Mais c’est tout. Ce n’est déjà pas si mal.

Il n’y a pas grand monde dans les couloirs ni à la cafeteria. Il faut dire que la sonnerie annonçant la levée des cours n’a pas encore retenti –moment que redoute toujours autant mes petites oreilles -. Je sors mon fidèle agenda de mon sac et j’inscris une croix à côté de chaque élément de mon planning qui s’est déjà déroulé. Puis je vérifie si j’ai bien mis mon portable en mode silencieux… ! Etrange…Sharon ne m’a pas encore envoyé un seul message… !

Tout à coup, je lâche mon agenda ! Une bombe m’a littéralement sautée dessus et quelque chose m’étouffe :

« Aigoo…qu’est-ce qu’il se passe ? »

Date d'inscription : 28/12/2011 Age : 35 Localisation : Belgium

Sharon pressait le pas, elle voulait absolument manger, c'était vital. Elle prendrait surement une assiette mixte, composé de salade, de poulet et de maïs, elle adorait ce genre de repas sain et cela contribuait à garder sa ligne de sylphide, elle n'avait pas envie de ressembler à un boudin lors de leur première prestation sur scène. Elle accompagnerait son repas d'une bonne rasade d'eau minérale, rien de tel pour détoxifier son organisme.

En arrivant devant la porte de la cafétéria, elle fit un arrêt, se regarda dans son miroir de poche qu'elle sorti de son magnifique sac "Estina" - Un grand maroquinier italien connu pour le minimalisme de ses sacs - il était de couleur noir, réhaussé d'un petit bord rose mignon à souhait, elle en avait un pour chaque occasion et chaque tenue, ici en l’occurrence il était assorti au look sport de Sharon.

Elle se refit une beauté et se souvint qu'elle n'avait même pas envoyé de sms à Vanessa aujourd'hui, alors que d'habitude elle ne peut s'empêcher de l'a harceler parfois pour un rien. Le hasard faisant bien les choses, en regardant bien par la porte vitrée de la cafétéria elle apperçut son amie. Son sang ne fit qu'un tour et l'explosion de joie la poussa à courir et se jeter sur Vanessa.

"UNNIEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!! Tu es là ! Tu as fait quoi ? Dit moi tout ! "

" Non! Attends ne me dit rien, faut que je te raconte ce qu'il m'est arrivé ce matin "

Sharon était aussi excitée qu'une puce, elle ne savait pas par où commencer, mais d'abord elle alla chercher quelques victuailles au frigo. La cafétéria était énorme, une grande pièce, au carrelage blanc et immaculé, les murs étaient recouvert de peinture bleues et blanches donnant un sentiment de fraicheur à ceux qui y mangeaient. Par ci par là se trouvaient des led incrustées dans le sol, donnant un cachet particulier quand le soir tombait.

Les grandes baies vitrées de la cafét. semblaient identiques aux fenêtres de l'atrium, on pouvait manger dehors tout en restant à l'intérieur, c'était aussi ça le paradis. Ce qui chagrinait le plus Sharon était le fait que les Idoles soit mélangées aux étudiants, elles ne pouvaient pas vraiment supporter cette proximités, après tout on ne mélangent pas les torchons et les serviettes.
Après avoir choisis ses aliments elle revint auprès de sa Unnie afin de lui détailler toute sa matinée.

Date d'inscription : 19/10/2011 Age : 31

Je n’avais pas encore mangé. Nous ne pouvions pas tant que les filles n’étaient pas toutes réunies. Les équipes devaient être là aussi, ainsi que les élèves. Néanmoins, j’avais prévu un snack dans mon sac et celui-ci ne constituait pas un écart à mon alimentation vu qu’il n’était pas hypercalorique. Je l’aurais donc bien grignoté mais j’ai attendu Sharon, je ne tenais pas à « manger » seule. Et je savais que Sharon serait certainement la première à arriver.

Dans la voiture qui me menait au photoshoot, tandis que j’écoutais de la musique, je me suis amusée à consulter les messages que Sharon m’avait envoyés la veille. Elle ne pouvait jamais s’empêcher de m’en envoyer, parfois trois à la suite. C’était une sorte de petit jeu complice entre nous. Je n’aime pas qu’on me harcèle. Mais Sharon, ce n’est pas pareil. Bref, c’est pour cela que je trouvais étonnant qu’elle ne m’en ait pas encore écrits. Comme prévu, elle est arrivée la première et m’a prise par surprise en me sautant dessus. Elle m’a appelé unnie, comme à chaque fois, et m’a demandé ce que j’avais fait aujourd’hui. Je n’ai même pas eu le temps d’ouvrir la bouche pour répondre qu’elle me déclara que je ne devais rien dire pour le moment parce qu’il lui était arrivé quelque chose qu’elle devait à tout prix me dire en premier lieu. J’ai réprimé un petit sourire : cela ne m’étonna pas d’elle.

Dès que les élèves, les autres filles du groupe et les équipes des média sont arrivés, elle s’est précipitée sur la nourriture. J’espère que personne n’ira dire que nous sommes au régime et que nous sautons sur la nourriture dès qu’il y en a comme un chien baverait devant son nonos… !

Je crois que l’une des raisons pour lesquelles Sharon et moi nous nous entendons bien est le fait que nous n’aimons pas trop être mélangés aux élèves. Elle dit que c’est pour ne pas mélanger les torchons et les serviettes. Pour ma part, je ne les méprise pas mais je sais que nous ne venons pas du même monde et on a beau dire…cela créer toujours des problèmes quand on se mélange avec ceux qui ne sont pas capables de nous comprendre et inversement… !

Pourtant, les élèves de cette école ont quand même de la chance d’avoir un campus pareil avec une cafeteria comme celle-ci. Elle est tout bonnement magnifique. A en juger le regard de mon amie, je crois qu’elle pense la même chose. Je sais que nous n’allons pas beaucoup parler alors j’essaye d’avoir une petite place près de Sharon derrière le self-service tandis que nous composons nos salades respectives, mais je n’y arrive pas. Une fille m’intercepte pour un autographe, puis une autre. Je suis obligée de lâcher mon assiette pour signer.

Heureusement, quand nous arrivons à nouveau à table, les photographes sont plus ou moins éloignés et personne ne filme. Du moins, pas pour le moment. Et le brouhaha de la cafeteria nous offre une espèce de tranquillité. Sharon va pouvoir me raconter tout dans les moindres détails sans que ces enfoirés de journalistes ne puissent entendre quoi que ce soit et les remettre contre nous.

A l’aide de ma fourchette, je pique dans ma salade et enfourne un bout de poulet froid dans ma bouche et j’écoute attentivement ce que mon amie a à me dire.

Date d'inscription : 28/12/2011 Age : 35 Localisation : Belgium

Sharon regardait autour d'elle, en 10 minutes toute la cafétéria était prise d'assaut par des journalistes, des étudiants, d'autres idoles, des maquilleurs, des techniciens, c'était un vrai défilé. On aurait pu penser que l'école était le théâtre d'un film ou d'une série mais il n'en était rien, la vérité était que c'était chaque jour comme ça, il fallait être parfaite sur tout les tableaux et ce malgré la pause de midi cela n'empêchait pas les journalistes de nous tourner autour comme de vulgaires vautours assoiffés de chair.

Oui la vie d'idole n'offrait pas que des réjouissances. Sharon avait bien du mal à choisir sa salade tant les autographes fusaient de tout côtés, pourtant elle ne pouvait pas les refuser cela n'aurait pas été bon pour leur images respectives et tout en lançant un regard discret d'exaspération à Vanessa, elle posa son assiette, pris une profonde respiration et sorti un bic surmonté d'un plumeau rose très girly afin de signer les différentes affiches promos qu'on lui tendait.

Tantôt le groupe était au complet, tantôt c'était des images solo, il fallait le reconnaitre ce premier shoot était magnifique et mettait chaque fille du groupe en valeur. Évidemment Sharon et Vanessa était au centre du groupe, il ne pouvait en être autrement avec leur beauté, leur classe et leur charme respectif. Cela lui faisait penser qu'elle devait regarder dans son agenda car elle se souvenait qu'elle avait un shoot à faire pour une marque de rouge à lèvres.

Elle n'avait pas vraiment eu son mot à dire quand au déroulement de la séance ni même sur le sujet du shoot, elle savait seulement qu'elle ne porterait jamais ce genre de rouge à lèvre bien trop "épais", trop "voyant", trop tout quoi. Pourtant ce jour là elle devrait y mettre la conviction la plus grande afin de faire passer un message positif et surtout un message glamour afin de donner l'envie aux gens d'acheter.

Quand la vague d'autographe fut enfin passée elle put souffler, reprendre son assiette et accompagner Vanessa jusqu'à la table des "VIP". Cela l'a faisait toujours sourire car elle ne savait pas pourquoi leur nom était VIP, pas que cela l'a dérange mais elle trouvait cela peut-être limite prétentieux - Quoique - enfin ce n'était pas très important.

Elle put retrouver Vanessa qui avait aussi pris une salade avec du poulet, question ligne c'était parfait et puis de toute manière l'une comme l'autre n'était pas adepte des choses grasses par contre Sharon avait un petit pêché mignon, le chocolat.

"Unnie, si tu savais ce qu'il s'est passé ce matin. Je me suis levée comme d'habitude hein, ensuite j'ai pris une bonne douche réparatrice et puis j'ai eu l'idée d'aller un peu m'entrainer pour notre chorégraphie, en plus à cette heure là je savais qu'il n'y aurait personne pour me perturber donc c'était nickel. Manque de bol en arrivant il y avait une étudiante, une petite dinde qui se croyait déjà en haut de l'affiche avec ses petits étirements et son air de bad girl, ça m'a trop fait rire. Je crois que son nom c'est Hao..quelque chose, enfin bref, elle a voulu me défier alors tu me connait j'ai relever le défi, j'ai mis du 4minute et on s'est lancé dans une battle terrible. J'ai presque honte de le dire mais......... Elle est douée cette petite dinde, mais TU le répète à personne hein ? Faut pas que ça se sache, enfin bon du coup ça à été clash du siècle, mais je m'en suis sortie parfaitement, tu me connais........"

Sharon semblait intarissable sur le sujet de ce matin.

" Ah oui au fait, j'avais pratiquement oublié ce shoot pour ce rouge à lèvre, la barbe quoi, il pue trop leur lipstick pfffff! Et je vais devoir être convaincante. Haaaaannnnn Unnniiie tu me fait répéter mon texte ? S'il te plait ? Je suis sensé être motivée et y croire hors là c'est pas gagné "

Date d'inscription : 19/10/2011 Age : 31

Ces paillettes qui descendent du ciel comme par magie sont en fait bien réelles. Nous sommes des idoles déjà reconnues pour leurs talents. C’est très jouissif et angoissant à la fois. Pourtant, ce moment de pause qui est éprouvant pour supporter tous ces flashs qui s’agitent autour de nous est brillant. Comme le futur que je caresse du bout de mes doigts. Cette surface brillante est pour moi ce qui me permettra de me dégager entièrement de mon passé en m’en servant à chaque instant. Je regrette que Brooke ne soit pas là. Je me rappelle pourquoi je suis une V.I.P… pour descendre l’agence qui nous a fait miroiter le rêve d’être ensemble dans notre projet pour ensuite n’en faire qu’à sa tête : la U.N.E ! Je quitte peu à peu le monde de mes pensées car Sharon a enfin fini de signer ses affiches promotionnelles et le reste et la voici à présent qui regagne sa place à mes côtés. Je lui laisse donc le soin de me raconter ce qu’elle avait à me dire, tout en devinant un peu la nature de ses propos. Il faut dire que Sharon et moi sommes pareilles : nous sommes souvent en rogne contre certaines personnes qui nous méprisent, par exemple. On ne peut pas s’empêcher d’être en colère, mais c’est aussi certainement ce qui nous fait vivre.

Je l’écoute attentivement, tout en continuant de manger de manière douce afin de savourer la nourriture, de ne plus éprouver la sensation de faim et aussi parce qu’il est important d’être distinguée dans n’importe quelle situation : surtout avec quand des photographes vous regardent enfourner le moindre aliment dans votre bouche… ! Sharon est très bavarde mais je le suis aussi et je ne suis pas du genre à critiquer les gens que j’apprécie sans raisons. Je tente de les écouter pour mieux les comprendre sans leur faire « Oh, tu es bavard ! ». Ce genre de remarque, je l’ai déjà assez subi comme cela. Sauf qu’à peine a-t-elle fini de me raconter son histoire au sujet de cette étudiante qui l’a défiée – pour qui se prenait-elle d’ailleurs ? Cela lui avait-il donné de l’adrénaline de voir Sharon s’entraîner ? – qu’elle enchaîne sur un autre sujet, traitant de son shoot sur le rouge à lèvre carmin. Il faut dire que c’était une marque spécialisée dans la maroquinerie qui avait décidé de se lancer dans l’art du maquillage et leur rouge à lèvres ne fera certainement pas une révolution. Je me souviens qu’il y a quelques soirs, au tout début donc alors que je commençais à vraiment bien apprécier Sharon, je sirotais un jus de citron avec un magasine de mode posé sur les genoux. Elle est rentrée comme une furie en lançant son sac – ce qui ne lui ressemble guère – sur le parquet et s’est assise en face de moi en se massant les tempes. Je l’ai regardée en me stoppant net, surprise de sa réaction pour le moins excessive. Vous allez me dire : tout ça pour un rouge à lèvres ? Et bien oui. Je la comprends parce qu’il n’est pas facile de prêter son image pour un truc que nous n’aimons pas. Il est important de vouloir défendre un produit en tant qu’intermédiaire de la vente, en quelque sorte. J’ai donc tenté de la rassurer comme j’ai pu mais nous n’en avons pas eu l’occasion.

Je pose ma fourchette et la regarde dans les yeux en posant amicalement ma main sur son épaule. Je vois un photographe qui se rapproche un peu de nous : va-t-il faire sa feuille de chou sur la superbe complicité entre Sharon Moore et Bae Vanessa qui s’entraident ? Heureusement, il ne s’approche pas davantage : ce qui me permet donc de pouvoir lui parler plus librement.

Je prends mon stylo et j’écris d’une écriture ronde avant de lui montrer la feuille :

« L’important est de bien faire ton boulot. Le produit est peut-être merdique, mais ce n’est pas pour autant que le mannequin qui le porte l’est. Au contraire, s’il a assuré alors c’est gagné. C’est comme un comédien, on peut dire qu’une pièce a été merdique mais que l’acteur a rempli son contrat envers le metteur en scène. Tu comprends ? C’est la première chose à savoir : tu ne dois pas avoir honte. Et puis, je suis certaine que si c’est toi, ça ira parce que tu arriveras à donner une image magique à un produit d’une qualité médiocre…et personne ne s’en rendra compte, trop heureux de porter ce qu’une fille de légende a elle aussi mis sur ses lèvres. Maintenant, le plus important pour que tu y croies : transpose ce rouge à lèvres et imagine que c’est un Dior ou un Channel que tu portes. Tu y mettras naturellement tout ton amour et cela donnera l’illusion que tu y crois. Tu comprends ? Pour cela, le regard est très important : affiche un regard de biche à la caméra comme si tu voulais embraser le caméraman qui se trouve juste derrière…ou imagine qu’un gars trop sexy va regarder ta pub et que tu lui parles ! Tu vas avoir une aura glamour et cela va faire tout à fait vrai. Je sais pas si j’ai été claire… » dis-je en rebouchant mon stylo. Je plonge la main dans mon sac pour y dégoter mon agenda que je place sur mes genoux pour éviter que son contenu ne soit pris en photo de façon malencontreuse, et je poursuis :

« Demain matin, je suis libre et d’ici là on peut toujours répéter ton texte dans le monospace qui nous mènera à nos activités de groupe ce soir, non ? »

Date d'inscription : 28/12/2011 Age : 35 Localisation : Belgium

Vanessa prodiguait de bon conseils à Sharon, effectivement, même si le produit était nul il fallait justement être la plus belle possible pour donner envie aux gens de l'acheter, elle imaginerait que c'est un Dior et puis voilà. Tout en continuant à discuter avec Vanessa, elle ne pouvait s'empêcher d'être agacée par tout les paparazzis autour d'eux, prêt à se jeter sur le moindre détail croustillant qui ferait la une du journal, malheureusement pour eux il n'y avait rien pas l'ombre d'un scandale, heureusement d'un autre côté vu qu'elle débutait juste leur carrière. Sharon se leva et alla chercher un verre d'eau, elle se sentait suivie et n'avait pas tort, un journaliste était juste derrière elle au moment où elle se servait un verre d'eau.

" Oh c'est vous, alors qu'allez vous écrire sur nous ? Ou plutôt sur moi, vu qu'en ce moment vous me harcelez comme c'est pas permis. Vous voyez c'est vraiment scandaleux, je me sers un verre d'eau, terrible n'est ce pas "

Le journaliste semblait aussi agacé que honteux

" Maintenant si vous voulez bien m'excuser je vais retourner à ma table "

Sharon laissa le journaliste en plan et eu un petit sourire en coin tout en retournant à sa table où mangeait toujours Vanessa. Elle regardait sa montre, il était 13h30, feuilletait son agenda et remarquai leur activité promotionnelle pour ce soir, il s'agissait d'un passage radio pour promouvoir leur nouveau single. Même si elle ne passait pas à la tv il fallait qu'elle soit présentable quand même. Elle rangea son agenda et se leva pour retourner dans sa chambre afin de préparer quelques affaires.

Arrivé dans sa chambre elle se laissa tomber sur le lit, qu'il était doux ce lit, un vrai petit paradis moelleux à souhait. Son répit fût de courte durée quand quelqu'un frappa à la porte, il s'agissait probablement de Vanessa. Sharon se leva et alla ouvrir. Surprise ce n'était pas Van' mais le fameux journaliste de la cafétéria, il tenait absolument à faire un article sur elle et y serait parvenu quoi qu'il arrive. Sharon ne voulait pas le laisser entrer, il s'agissait d'un endroit strictement privé et intime par ailleurs. Il insistait mais Sharon le menaçait d’appeler la sécurité s'il continuait à la harceler ainsi. Le journaliste pris le bras de l'idole.

" Vous vous croyez vraiment supérieur, vous pensez que vous pouvez mettre tout le monde à vos pieds comme ça, d'un claquement de doigt mais vous êtes vraiment loin du compte, ici vous n'êtes rien de plus qu'un pantin de la compagnie, mais croyez moi, vous ne perdez rien pour attendre "

Sharon eu peur et cria, tandis que l'homme lui tenait toujours le bras fermement jusqu'à lui faire mal, elle continuai d’appeler à l'aide et repoussa l'homme avant de s'enfermer dans la chambre. Elle tremblait de tout son corps et ne comprenait pas ce qui lui arrivait, pourquoi avait-il agi comme ça ? Qui étais t-il réellement ? Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle avait besoin d'un bon remontant, non elle n'était pas du genre à boire mais parfois un petit verre de soju faisait du bien surtout après ce qu'elle venait de vivre. Mais que devait-elle faire maintenant ? Prévenir la sécurité ? Tout raconter à Vanessa ? Et si personne ne l'a croyait ? Et si le journaliste niait tout en bloc ? Autant de questions qui se bousculaient dans sa tête tandis qu'un bruit retentit contre la porte de la chambre faisant à nouveau frémir Sharon, qui étais-ce ?